Ces derniers temps, j’ai perdu l’équilibre.
Ce que je mettais en place pour moi-même, mon organisation, ma maison, mes enfants… ne fonctionnait plus. J’ai pris du temps à le comprendre et à l’intégrer.
Ma fatigue, c’était parce que Lisa me réveille plusieurs fois par nuit. Oui, mais pas que. Mon impatience, c’était parce que je suis fatiguée. Oui, mais pas que. Mon apathie, c’était parce que je suis fatiguée. Oui, mais pas que… et caetera et caetera…
Et puis quelques soucis de santé sont arrivés. Je n’y ai pas vraiment prêté attention au début. Et ils se sont accentués au fil du temps. Je me suis posée des questions, j’ai cherché à améliorer ma situation bien sûr. Mais, mon état de santé ne changeait pas. Mes émotions et mon mental ne s’amélioraient pas non plus.
Alors, je me suis mise à faire énormément d’exercices de visualisation. Jusqu’à 3 fois par jour, des séances de 20 à 30 minutes. Ça m’a pris beaucoup de temps. C’était cependant indispensable. Vital même.
Ces exercices m’ont permis de prendre conscience que j’avais perdu l’équilibre. Que tout ce que fonctionnait pour mon bien-être et mon harmonie jusqu’à maintenant, ne fonctionnait plus. Ce moment où les 3 kiffs par jour ne suffisent plus pour être bien avec soi-même.
J’exagère bien sûr quand je dis 3 kiffs par jour, puisque ces 3 kiffs n’ont jamais suffi à mon bien-être. Mais en tout cas, j’étais arrivée à ce moment où tout ce qui me permettait de prendre soin de moi n’était plus suffisant.
Les exercices de visualisation que j’ai fait m’ont donc aidé à le comprendre. L’intégrer. L’accepter. Et pendant cette période de prise de conscience, je n’ai vraiment pas été une Maman bienveillante. J’ai été une Maman impatiente. Très impatiente.
En même temps, je savais que ça ne durerait pas, alors je me suis autorisée à l’être. Sans culpabilité. Ce n’était qu’un passage. Difficile et douloureux certes. Mais qu’un passage.
Aujourd’hui, je me sens comme si des grosses couches d’oignons ont été enlevées, un grand nettoyage a été effectué. Par contre, je sens que j’ai encore des couches qui me gênent. J’ai encore des choses à comprendre, à réaliser et à apprendre sur moi-même. Je suis curieuse de ces découvertes et vraiment impatiente. En même temps, je sais aussi que je n’aurai jamais assez de toute une vie pour tout éplucher, comprendre et intégrer. Encore plein de pertes d’équilibre en perspectives alors!
Je sais par contre qu’elles seront différentes de celle-là. Peut-être plus douces. Ou au contraire plus violentes. Nous verrons…
Aujourd’hui, je n’ai pas d’équilibre idéal, dans le sens organisé. Moi qui aime tant que les choses soient programmées, contrôlées, calées, c’est une toute autre expérience que je vis. Beaucoup plus intuitive. Beaucoup moins confortable. Beaucoup plus riche. C’est un équilibre différent auquel je m’adapte encore et dans lequel je n’ai pas encore toutes mes marques. J’apprends encore.
Alors, je continue chaque jour mes exercices de visualisation.
Je suis contente d’avoir retrouvé la Maman que j’aime être avec mes enfants tout en ayant profondément changé.
Etre Maman, être moi-même et m’épanouir.
Toute une aventure…
Sans fin 🙂
F.
P.S: une petite chanson pour « tourner la page »
« Et je laisse la vie m’emporter
Je laisse ma plume me porter
Mes joies et mes peines
Et je laisse la vie m’emporter
Je laisse ma plume me porter
J’entends cette vague qui m’appelle »
Que ça fait plaisir de lire ce sujet…
J’ai fait un dépression post-partum il y a de cela quelques années maintenant, mon ptit dernier avait 18 mois quand j’ai enfin ouvert les yeux sur ce mal être (grâce à une amie) et que j’ai décidé d’aller voir mon médecin… et pourquoi cette dépression, et bien parce que je voulais jouer à SUPER WONDER WOMAN, tout faire, ne rien demander à personne car j’avais MA fierté, une fierté bien mal placée qui m’a fait dégringoler…
Je voulais absolument tout gérer, quand je repense à tout cela je me demande pourquoi j’ai agit ainsi, pourquoi je ne demandais pas d’aide à mon mari ??? et bien je culpabilisais en fait… et mon ego était je pense responsable aussi de tout ça, un ego mal placé qui me faisait dire « quoi tu n’es pas capable de tout gérer ??? mais quelle mère, épouse es-tu ??? » et au final mon médecin m’a fait ouvrir les yeux, mes 2 meilleures amies m’ont aider par leurs paroles bienveillantes, leur écoute et m’ont dit : « on s’en fou de l’ego etc pense à toi, ta santé, tes enfants, ton couple… » j’ai donc demander de l’aide à la personne la plus proche de moi : mon mari, celui-ci n’attendait que ça en fait, et encore aujourd’hui quand je lui dis ho la la mais j’ai ça à faire et ça, il me dit mais pourquoi tu mets tout sur ton dos, on est 2 pour gérer… et il a tellement raison… j’ai parfois du mal à déléguer mais on a aujourd’hui trouver notre équilibre et j’ose aujourd’hui demander de l’aide et ce sans culpabiliser car je me suis vue au plus bas, j’étais malheureuse et j’entraînais toute ma famille dans cette chute.
Aujourd’hui on a plus de temps ensemble et nous sommes une famille heureuse
Coucou Nathy!
Je te remercie beaucoup pour ton témoignage <3 et je suis tellement ravie que tu aies trouvé ton équilibre. C'est bon hein?! 😉
Bisous
F.
Bonjour Frédéric,
ho oui c’est bon de se sortir de là, de sortir la tête de l’eau et de se sentir mieux, de sentir un gros poids partir…
Bien sure cela ne s’est pas fait en 1 mois j’ai mis à peu près 1 an à sortir de ma dépression (soignée aux plantes), 18 mois que j’y étais aussi (depuis la naissance de mon second –> allaitement, 1 aîné à gérer et à ne pas délaisser, les tâches ménagères, je ne m’accordais pas de repos, la reprise du travail, l’organisation suite à la reprise…)
bisous à toi aussi 😉
NB j’espère